Trois mégères A, B et M, qui tricotent à la fenêtre. Trois marionnettes moches et qui puent. En fond, une télévision allumée qui diffuse le « coco show ».
            Si les mégères sont à la fenêtre, c'est qu'elles aiment voir passer les gens. Si elles aiment voir passer les gens c'est pour pouvoir médire ; un passe temps des plus passionnants. Elles vont ainsi commérer, cancaner, dénigrer, critiquer, calomnier, accuser, mépriser, diffamer…Ces saynètes ne dureront pas plus de cinq minutes à chaque fois.
            A travers ces petits moments, mon but est de toucher au plus près l'art ancestral de la médisance. Mon idée est de partir de sujets de société tels que l'obésité, l'éducation des enfants, les styles vestimentaires, l'homosexualité, la jeunesse d’aujourd’hui...  (les sujets sont inépuisables pour qui est passé maître dans l'art consommé de la médisance) et à l'arrivée avoir le plaisir d'entendre les clichés revisités.
            Tour à tour, les mégères vont parcourir les lieux communs, en partant des idées reçues ordinaires pour aller jusqu'aux pires discours, insultants et même fascisants parfois; mais toujours en ayant l'air de ne pas y toucher.
            Le principe de ces trois mégères est qu'elles s'entraînent les unes les autres : A et B sont dans une compétition à qui dira le meilleur mot, tandis que M. attise les deux autres par sa pitié et sa commisération dégoulinante.